Le Roman de la Rose (Jean Renart)

Le Roman de la Rose
Page de titre d'une édition de 1893 du Roman de la Rose de Jean Renart, par la Société des anciens textes français
Titre original
Li Romans de la Rose
Format
Langue
Auteur
Genre
Roman en vers
Date
Date de création
XIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
France

Le Roman de la Rose, aussi appelé Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole, Le Roman de Guillaume de Dole[1],[2] ou simplement Guillaume de Dole[N 1], est un poème de 5 656 vers en langue d'oïl, écrit dans le premier tiers du XIIIe siècle, peut-être entre 1209 et 1214[3]. Le seul exemplaire connu de ce texte se trouve dans un manuscrit rédigé à la fin du XIIIe siècle, conservé à la Bibliothèque apostolique vaticane et contenant trois autres romans (Le Chevalier de la Charrette et Le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes, et Méraugis de Portlesguez de Raoul de Houdenc). Le manuscrit n'est pas signé, mais les médiévistes s'accordent pour attribuer Le Roman de la Rose à Jean Renart.

Cette œuvre complexe et intrigante, sous une apparente simplicité[4], tient à la fois du roman de chevalerie et du roman courtois, mais rompt avec la tradition par son souci du réalisme géographique et de la vraisemblance psychologique, faisant évoluer ses protagonistes pseudo-historiques (l'empereur d'Allemagne Conrad, son ménestrel favori, son sénéchal, le preux chevalier Guillaume de Dole et sa sœur la belle Liénor, la « pucelle à la rose »), dans un cadre géographique et parmi des personnages secondaires bien réels et contemporains de l'auteur.

Les lecteurs et « tous ceux qui l'entendront chanter et lire » sont invités dans le prologue à découvrir « une histoire d'armes et d'amour ». Cette histoire, contée dans un style alerte et concis teinté d'une aimable ironie, se déroule dans un monde élégant, à l'art de vivre joyeux et raffiné, que de nombreux détails réalistes et concrets rendent particulièrement vivant. Nouveauté supplémentaire, sont adroitement intégrées au récit, sans qu'elles en rompent le déroulement, quarante-six chansons de genres très variés, chansons de toile, pastourelles, chansons de trouvères et de troubadours, ce qui fait de ce texte la plus ancienne anthologie de chansons en français[5].

La rareté des manuscrits conservés de Jean Renart ne permet pas de savoir si son œuvre a connu la célébrité en son temps, mais le procédé d'insertion de chansons a eu rapidement beaucoup de succès chez les trouvères et fait des émules. Depuis le début du XXe siècle les études critiques se sont multipliées[6] et certains commentateurs commencent à s'interroger sur les liens possibles entre Le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meung avec celui de Jean Renart[7].

  1. Éditions Larousse, « le roman de Guillaume de Dole - LAROUSSE », sur www.larousse.fr (consulté le ).
  2. « 1210 : Le Roman de Guillaume de Dôle par Jean Renart | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le ).
  3. John W. Baldwin, "A Political Reading of Jean Renart", dans Nancy Vine Durling (dir.), Jean Renart and the Art of Romance, Essays on Guillaume de Dole (Gainsville, FL : University Florida Press, 1997), pp. 64-65.
  4. Félix Lecoy, Travaux de linguistique et de littérature (1980), cité dans Jean Renart 2008, p. 9.
  5. (en) Christopher Callahan, « Guillaume de Dole the Trouvere Manuscript Tradition ».
  6. Voir la bibliographie sur Arlima.
  7. Le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, édition de Jean Dufournet, GF-Flammarion, 1999, p. 22-24.


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